Comment consommer en circuit court ? Conseils et astuces !

Le circuit court est une forme de commerce éthique, solidaire et qui vise également à minimiser l’impact écologique de la production et du transport des produits de consommation courante. Aujourd’hui, nous allons voir comment consommer en circuit court, mais aussi revenir sur quelques concepts parfois flous : quelles sont les différences entre la vente directe, le local et le circuit court et de proximité ?

Consommer en circuit court : les bonnes adresses

Ce mode de consommation étant en plein essor, il n’est pas difficile aujourd’hui de trouver des points de vente pour consommer en circuit court. Parmi les exemples existants, on peut citer :

  • La vente directe chez le producteur : on peut difficilement faire plus court qu’en optant pour cette solution ! Si vous avez la chance d’habiter à la campagne ou à proximité, n’hésitez pas à vous rendre chez votre fermier pour acheter du fromage, chez l’agriculteur qui cultive ses légumes de saison, chez le pisciculteur bio… Votre impact écologique sera minime, vos produits extra frais et leur traçabilité sera accessible. Elle sera même sous vos yeux, ce qui est vraiment rassurant.
  • Le marché bio et local : une excellente solution pour les citadines et citadins. Ces marchés sont de plus en plus souvent composés d’étals tenus par les producteurs eux-mêmes. Si vous avez déjà acheté des produits à la ferme lors d’un passage en montagne, il y a de grandes chances que vous retrouviez leur point de vente sur le marché d’une ville voisine.
  • Les AMAP : cet acronyme signifie : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne. Une AMAP naît de la rencontre entre paysans et consommateurs responsables, qui établissent des contrats de vente directe sous forme d’abonnement semestriel. En s’engageant ainsi, le « consomm’acteur » assure un revenu régulier à l’agriculteur… tout en bénéficiant d’un panier de produits frais et locaux en circuit court chaque semaine des mois durant. On trouve des concepts similaires de panier de produits locaux avec, par exemple, La Ruche Qui Dit Oui ! La plateforme étant le seul intermédiaire, il s’agit également de circuit court.
  • Les points de vente collectifs : des initiatives d’agriculteurs qui se réunissent pour fonder un magasin où ils vendent directement leurs produits sont en train de voir le jour. Ces coopératives adoptent une enseigne de distribution pour commercialiser leurs productions. On trouve parmi les meilleurs exemples La Belle Campagne, magasin ouvert par les producteurs à Vandœuvre-lès-Nancy, qui propose des produits venus de 70 km maximum et dont 90 % sont issus de l’agriculture biologique.
  • La commande sur Internet : il est possible de commander via la toile des produits locaux en circuit court ou vente directe. Pour ce faire, on peut par exemple se rendre sur le site Le Court Circuit de la région de Lille ou sur Le Circuit Fermier pour les habitants de la région lyonnaise.

De plus, le moteur de recherche Où Acheter Local ? – qui référence plus de 500 points de vente – vous permettra de trouver comment consommer en circuit court près de chez vous.

Circuit court : la définition exacte

Certaines confusions sont fréquentes entre « circuit court et de proximité », « vente directe », « local »… Voici une clarification de tous ces termes pour vous aider à vous y retrouver. Le circuit court est un mode de distribution qui implique un seul sinon zéro intermédiaire entre le producteur et les consommateurs. À titre informatif, une chaîne classique entre producteur et consommateur peut inclure jusqu’à une vingtaine d’intermédiaires ! Mais que signifient les autres termes couramment associés au circuit court ?

Circuit court, vente directe

La vente directe, comme son nom l’indique, exclut tout intermédiaire entre le producteur et l’acheteur. Collecte, conditionnement, transformation… Le producteur s’occupe de tout jusqu’à la vente ! Il possède donc de multiples compétences, qui lui donnent d’autant plus le mérite d’être rémunéré au juste prix. Personne, dans l’intervalle, ne touchera de commission pour le transport, la distribution ou une autre étape.

On peut acheter des produits en vente directe en se rendant… directement chez les fermiers, agriculteurs, pisciculteurs pour l’alimentaire, chez les horticulteurs pour acheter des fleurs et plantes ou encore chez des couturiers pour les vêtements.

Circuit court et de proximité

Le circuit court de proximité correspond à la vente d’un produit fabriqué à une distance de moins de 150 km du point de vente. Certains considèrent même que cette distance ne devrait idéalement pas excéder les 80 km. Consommer en circuit de proximité, c’est tout simplement consommer local.

En résumé, le circuit court signifie une absence d’intermédiaire sinon un seul entre producteur et consommateur ; tandis que le circuit de proximité prend en compte la distance entre lieu de production et point de distribution.

Le circuit court comporte des avantages certains

En règle générale, l’alimentation en circuit court privilégie des modes de production bio ou respectueux de l’environnement, bien que non labellisés. On mange plus sainement, car les produits vendus en circuit court sont également frais et de saison dans la plupart des cas.

Le circuit court de proximité est particulièrement écoresponsable, car il limite à un minimum la distance du transport. En plus de réduire l’impact carbone et l’utilisation d’énergies fossile, une courte distance parcourue respecte davantage le bien-être animal: on fuit comme la peste les aberrations telles que les interminables transports animaliers de l’Écosse vers l’Italie, générateurs de stress pour le bétail.

De plus, le circuit court est pratiqué par des petits producteurs qui gèrent des exploitations à taille humaine. On s’éloigne de la froideur des fermes-usines ou des monocultures à perte de vue. Mieux encore, les paysans renouent le contact avec les citadins, alors que ceux qui vendent à la grande distribution vivent quelque peu reclus dans la campagne.

Pour finir – et c’est là son but premier –, le circuit court offre aux producteurs une rémunération plus juste, surtout comparé aux prix négociés avec la grande distribution. Avec un ou zéro intermédiaire, les coûts supplémentaires sont largement atténués, voire inexistants.

Avec un nombre d’intermédiaires réduit à 1 ou zéro et une distance de transport courte dans le cas du circuit court et de proximité, consommer en circuit court permet souvent de réduire le coût des produits, notamment des fruits et légumes de saison. Avec les avantages écologiques et éthiques que présente le circuit court, pourquoi hésiter plus longtemps ?

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