Comment rénover sa maison pour consommer moins ?

Vous rêvez de vivre dans une habitation écologique à basse consommation ? La rénovation énergétique de la maison commence par des travaux d’isolation comme base d’amélioration des performances. Ensuite, on peut poursuivre la procédure par l’installation d’écoéquipements : panneaux solaires, pompe à chaleur, chaudière intelligente… Découvrez pas à pas comment rénover sa maison pour consommer moins !
Effectuer des travaux d’isolation
C’est le B-A-BA d’une maison basse consommation. Vous rêvez peut-être d’ores et déjà d’installer des équipements dernière génération pour obtenir un logis moins énergivore, et on vous comprend ! Ces écoéquipements ont de quoi séduire. Cependant, l’astuce la plus efficace pour économiser reste une bonne isolation. Le bon sens veut que l’on s’attelle d’abord à cette opération afin de réduire au maximum les déperditions thermiques.
Isoler sa toiture
L’air chaud monte, c’est un phénomène dû aux lois de la physique. En conséquence, c’est principalement par le toit que la chaleur de l’habitat a tendance à fuir. Alors, comment rénover sa maison pour consommer moins ? En commençant par isoler le toit et les combles : on évite ainsi une déperdition de chaleur de l’ordre de 25 à 30 %. La solution la plus simple consiste à effectuer cette opération de l’intérieur.
Le prix de cette installation dépend du matériau isolant choisi. En France, les laines d’origine minérale ou végétale sont les moyens d’isolation thermique les plus couramment utilisés pour les toitures. Souples et maniables, ces matériaux sont faciles à découper et à poser. Ils sont par ailleurs peu coûteux.
Parmi les différentes laines dédiées à ce type d’isolation, vous avez le choix entre :
- la laine de verre,
- la laine de roche,
- la laine de chanvre,
- la laine de lin,
- la laine de mouton.
Les laines d’isolation sont d’une grande efficacité et résistantes sur la durée. En revanche, on peut parfois constater des problèmes d’humidité sur le long terme si la méthode de pose n’est pas adaptée.
Ensuite, parmi les autres alternatives existantes, on trouve, entre autres, un système de gaz contenu dans une structure alvéolaire ou la mousse de polyuréthane. Dans l’idéal, on préférera néanmoins se tourner vers des solutions plus écologiques et moins coûteuses : le textile recyclé, la fibre de bois ou la ouate de cellulose. Cette dernière est un matériau biosourcé et issu du recyclage. De plus, elle évite les problèmes d’humidité et fait également office de barrière phonique.
La technique d’isolation de la toiture par l’intérieur consiste à poser le matériau isolant sur les combles en deux couches croisées, que l’on recouvrira d’un pare-vapeur pour éviter les problèmes de condensation. On procédera ensuite à la finition en recouvrant l’ensemble de plaques plus esthétiques.
Isoler ses murs
La deuxième étape à suivre pour une maison bien isolée consistera à renforcer ses murs afin de les rendre moins perméables aux températures externes. En effet, ceux-ci sont responsables de 20 à 25 % des déperditions de chaleur. Ils arrivent donc en seconde position derrière la toiture. Les différents procédés existants sont plus ou moins faciles à exécuter, et auront chacun un impact variable sur la surface habitable. Voyez lequel est susceptible de vous convenir !
Les panneaux ou blocs isolants
L’une des solutions les plus simples consiste en la pose directe de panneaux ou de blocs sur les murs. Techniquement parlant, cette opération réduit la surface habitable, mais de façon imperceptible : paradoxalement, ces panneaux sont d’une minceur étonnante par rapport à leur grande efficacité.
Par souci écologique, on évitera si possible les produits à base de polystyrène ou de polyuréthane et on se tournera vers la ouate de cellulose ou les fibres de bois (comme nous l’avons vu plus haut, ces options conviennent également pour l’isolation du toit). Ces dispositifs se fixent avec de la colle ou bien des chevilles. Lors de l’achat, assurez-vous qu’ils soient vendus avec une finition, et un pare-vapeur, afin d’éviter les problèmes de condensation.
L’isolation projetée
L’avantage majeur de cette technique est sa rapidité d’exécution. Si par ailleurs vos murs présentent des défauts ou aspérités dus à l’usure, alors cette option vous conviendra tout particulièrement. Elle consiste à projeter directement l’isolant sur les parois à l’aide d’un pistolet, ce qui permet de corriger les irrégularités tout en offrant le confort thermique recherché. L’isolant projeté est généralement une solution à base de polyuréthane ou de ouate de cellulose (vous l’aurez compris, cette dernière est la plus écologique des deux). Cet isolant possédant des propriétés absorbantes, la pose d’un pare-vapeur n’est pas nécessaire avant l’ajout de la finition.
Application d’une structure solide
Pour les murs anciens ou fragiles, l’application d’une structure assure une double fonction : à la fois un renforcement et une isolation. On installe une ossature de bois ou de métal contre les murs, dans laquelle on intercalera un isolant : laine minérale, ouate de cellulose, etc. L’ajout d’un pare-vapeur à l’intérieur de l’ensemble sera nécessaire. On terminera par la pose d’une finition sous forme de plaques, en bois ou en plâtre, par exemple.
Contre-cloisons
Cette méthode, plus marginale, peut néanmoins s’avérer la plus indiquée si vos murs présentent de gros défauts côté intérieur. On placera un isolant sur le mur abîmé avant de recouvrir le tout d’une paroi autostable (une sorte de second mur érigé sous forme de blocs en béton). Le résultat obtenu est une double cloison. À noter qu’il conviendra de vérifier si votre plancher est apte à supporter un tel poids.
Isoler ses fenêtres
Après la toiture et les murs, restera ensuite à isoler les fenêtres. Les déperditions thermiques à travers ces dernières s’élèvent entre 10 à 15 % selon l’ADEME. C’est d’ailleurs pour cette raison que les radiateurs sont généralement placés en dessous des fenêtres. Contrairement à une croyance répandue, il ne s’agit pas d’une aberration (la chaleur des radiateurs ne fuit pas par les fenêtres), mais à l’inverse, d’une stratégie pour couper l’arrivée du froid ! Voyons quelles sont les solutions à mettre en place pour isoler les fenêtres afin de renforcer encore cette barrière anti-froid (ou pour un plan anti-chaleur en été) :
- Le double vitrage : l’installation d’un double vitrage permet de conserver 40 % de chaleur en plus qu’un simple vitrage. Si vous n’en êtes pas équipé, hâtez-vous d’effectuer ces travaux !
- Le triple vitrage : pour passer à un niveau supérieur, vous pouvez opter pour ce dispositif. Il vous fera gagner environ 60 % de chaleur. Cependant, le triple vitrage renvoie moins la lumière que le double vitrage. À réserver pour les habitations particulièrement froides dont le besoin d’isolation est accru (exemple : une maison comportant une baie vitrée orientée plein nord).
- Les joints de frappe : ils se trouvent entre le cadre et les battants. Généralement en silicone, mousse, caoutchouc ou métal, ils servent à combler l’espace entre la fenêtre et son encadrement.
- Les joints de vitrage : ils servent à fixer la vitre au battant. Tout comme les joints de frappe, ils peuvent s’user avec le temps. Une rénovation peut être nécessaire au bout de quelques années.
Et enfin, installer de nouveaux équipements basse consommation !
Une fois votre doux foyer bien isolé, c’est le moment d’installer de nouveaux dispositifs pour optimiser votre consommation d’énergie, si vous le souhaitez. Le chauffage représente pas moins de 2/3 de nos dépenses énergétiques. Voyons comment limiter au maximum l’utilisation d’énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre dans la maison.
La chaudière
Pour commencer, il serait bon de vérifier les performances énergétiques de votre chaudière. S’il s’agit d’un modèle ancien, au fioul notamment, il est vivement recommandé de la remplacer.
Les chaudière modernes sont dotées de systèmes intelligents qui permettent de limiter votre consommation énergétique. On peut, par exemple, régler la température de l’eau à 50 °C maximum. En évitant les températures trop élevées, on réduit la formation de tartre, qui diminuerait le rendement de l’appareil au fil du temps… Ce système de réglage est le principe de la chaudière basse température.
On trouve aussi des chaudières à condensation, plus performantes encore, qui récupèrent la vapeur pour chauffer l’eau de retour du circuit de chauffage. Ces chaudières permettent de réaliser 20 % d’économies de chauffage.
Les panneaux solaires
Ces panneaux ont une durée de vie de 25 ans environ. Ils servent à alimenter le chauffage, voire à produire de l’eau chaude dans la maison. Si vous vous équipez en panneaux photovoltaïques, vous pouvez éventuellement délaisser la chaudière à gaz au profit d’un ballon d’eau chauffée à l’énergie solaire. Vous utiliserez une énergie renouvelable, propre et moins onéreuse.
Toutefois, ce dispositif n’est viable que pour les habitations suffisamment exposées au soleil et situées dans des régions relativement tempérées. Le soleil se fait rare et moins intense en hiver, au moment où l’on a justement le plus besoin de son énergie pour pallier sa quasi-absence…
La pompe à chaleur
Ce système astucieux récupère des énergies propres et gratuites présentes dans l’environnement comme l’eau, la chaleur du sol, le vent… La pompe ramène ces énergies à une température idéale grâce à un compresseur. Dans une maison bien isolée, elle peut suffire à alimenter le chauffage dans son intégralité.
Cependant, la pompe à chaleur fonctionne sur énergie électrique, dont elle est par ailleurs très gourmande. Pour l’alimenter avec une énergie propre et moins coûteuse, la solution idéale consiste à la coupler avec des panneaux solaires. Avec ce duo gagnant, on obtient un foyer qui se rapproche de la maison autosuffisante ! Et on réduit ses dépenses énergétiques de 80 %.
Néanmoins, cette solution n’est envisageable que si vous habitez une région suffisamment ensoleillée. Autrement, étant donné le coût de l’électricité (et son origine pas toujours propre…), vous aurez tout intérêt à préférer la chaudière à gaz.
Voilà donc comment rénover sa maison pour consommer moins ! Participer à la sauvegarde de l’environnement tout en réduisant vos dépenses énergétiques, ça fait rêver, n’est-ce pas ? Vous l’aurez compris, les travaux d’isolation représentent l’essentiel des économies d’énergie à réaliser. Mais, vivre dans une maison à énergies renouvelables, c’est encore mieux. Foncez si vous en avez la possibilité !
Articles Liés

L’Impact Écologique du Secteur Cosmétique : Comment les Marques Peuvent Faire La Différence

Comment choisir son vélo électrique ?

4 bonnes raisons de recycler ses vêtements

Obsolescence programmée : lumière sur ce concept

Guide des travaux de jardin en automne
