Compagnonnage : tenir compte des amitiés entre végétaux

Vous avancez mieux dans la vie lorsque vous êtes entouré des bonnes personnes ? Sache qu’il en va de même pour les végétaux ! Pour des raisons extrêmement variées, telles que leurs besoins en eau ou leurs odeurs, certaines plantes s’entendent particulièrement bien lorsqu’elles sont côte à côte, tandis que d’autres n’aiment pas vraiment être associées. On appelle cela le compagnonnage des plantes et des légumes. Vous aussi, boostez vos récoltes rapidement et facilement grâce à cette méthode de jardinage très ancienne, mais toujours aussi adaptée. On vous explique en quoi elle consiste et comment vous pouvez l’appliquer dans votre potager !
Compagnonnage des plantes : comment ça marche ?
Le compagnonnage des plantes consiste à associer des végétaux qui « fonctionnent » bien ensemble. Dans quel cas les plantes peuvent ne pas s’entendre ? Celles qui ont par exemple les mêmes besoins en termes de nutriments risquent de se faire concurrence et d’épuiser plus rapidement les sols ; de la même manière, celles qui attirent les mêmes insectes risquent de contaminer leur voisine. Tout cela peut être évité en plaçant dans le même carré de terre des végétaux qui vont pouvoir encourager la croissance les uns des autres grâce à un principe d’entraide.
Ce fruit séduit les pucerons ? On installe une plante qui les repousse à ses côtés ! Ce plant de légume a besoin d’être pollinisé pour bien grandir ? On l’associe à de jolies fleurs réputées pour attirer les abeilles !
La technique du compagnonnage n’a rien de novateur : elle s’appuie tout simplement sur les observations des jardiniers au fil des années et même des siècles. Ces derniers ont en effet remarqué que certaines plantes ne s’épanouissaient jamais totalement – que ce soit au niveau de leur croissance ou de leur saveur – lorsqu’elles étaient à côté de certains végétaux spécifiques. Cela les a conduits à mettre en place des schémas de culture permanents, au succès assuré. Le système de la joualle, utilisé depuis des siècles, est un parfait exemple de méthode ancestrale inspirée de ces observations : elle consiste à intercaler dans un champ de vignes des rangées d’arbres fruitiers ainsi que d’autres espèces végétales afin de faciliter la pousse grâce à la biodiversité.
Les bonnes raisons d’adopter la technique du compagnonnage
Les bienfaits du compagnonnage des plantes sont tellement nombreux qu’il est difficile de savoir par où commencer ! Le plus évident est bien sûr que les associations vont booster la croissance des végétaux concernés, et leur permettre de grandir sans entraves esthétiques ni gustatives. Des plantes et légumes heureux, ce sont en effet des végétaux qui poussent mieux et plus vite.
Ensuite, dehors les fertilisants extrêmes et les répulsifs ! Les « bons » insectes seront attirés là où il faut, et les parasites éloignés, et tu auras donc moins besoin des produits auxquels on a généralement recours dans ces situations. Grâce à cet aspect ainsi qu’à une terre respectée par les combinaisons de plantes, les sols sont équilibrés voire enrichis, et ils nécessiteront donc un arrosage moins fréquent.
Enfin, vous êtes aussi gagnant en tant que jardinier : la complicité de vos plantes va réduire la liste de vos tâches quotidiennes dans le potager. Moins de désherbage, moins de préparation pour la pollinisation, mais des résultats largement à la hauteur ! Années après années, l’organisation de votre jardin sera ainsi simplifiée.
Principes à suivre pour des plantes heureuses
S’il n’est pas possible d’énumérer toutes les astuces et règles du compagnonnage des plantes, il existe toutefois des principes de base par lesquels vous pouvez commencer :
- Côté fleurs, les soucis et les capucines sont les voisines idéales pour vos légumes : elles permettent d’attirer les pucerons et les syrphes, et de limiter l’apparition de mildiou.
- Les haricots et autres légumineuses ont des racines qui augmentent le taux d’azote dans la terre : on les place donc avec des plantes qui ont des besoins élevés en azote comme le potiron, la citrouille ou les tomates.
- Les mouches blanches détestent le thym : on en place à côté de légumes à risques comme les aubergines, les tomates et les choux.
- Certaines plantes comme les radis ont besoin d’humidité : on les plante à côté de légumes aux larges feuilles comme la salade, qui va limiter la force des rayons du soleil. Plus globalement, des végétaux qui poussent haut et aiment la lumière peuvent abriter des espèces qui ont plus besoin d’ombre.
- Les odeurs des plantes aromatiques protègent certains légumes : le basilic convient par exemple bien aux tomates et aux poivrons, tandis que l’aneth est le compagnon idéal du concombre.
- Attention, comme vous l’avez compris dans l’article, certaines plantes ne s’aiment pas ! Les courges et les pommes de terre ne font pas bon ménage, tout comme les betteraves et les carottes.
C’est à vous de jouer : en vous renseignant au préalable sur les bonnes et les mauvaises interactions entre végétaux, vous pouvez facilement devenir un expert en compagnonnage des plantes !
Le savez-vous ? L’interaction entre les plantes a un nom : c’est l’allélopathie ! Ce terme désigne le mécanisme de croissance ou de reproduction d’une plante enclenché par une autre plante et les substances qu’elle dégage. Un mot à ajouter à votre glossaire de jardinier !
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