Conduite Écoresponsable : Nos Conseils

À l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique représente un enjeu crucial, chaque action compte, même effectuée à petite échelle. Parmi ces actions que chacun peut mener dans un effort qui, à terme, nous l’espérons, deviendra collectif, il y a la conduite écoresponsable. Aujourd’hui, nous allons parler des avantages de l’éco-conduite et vous indiquer la marche à suivre pour devenir un conducteur ou une conductrice responsable.
Quels sont les avantages de l’éco-conduite ?
3/4 des émissions de dioxyde de carbone dans le monde seraient imputables au trafic routier avec 5,8 gigatonnes par an. Certes, cela inclut aussi les bus et les camions. Les voitures sont néanmoins bien plus nombreuses que ces derniers, adopter une conduite écoresponsable permet donc nécessairement de contribuer de manière significative à la sauvegarde de la planète.
De plus, l’éco-conduite constitue également un moyen de rendre la route plus agréable à plusieurs égards. Une étude polonaise a relevé plusieurs bénéfices liés à la conduite écoresponsable en plus des raisons écologiques :
- limiter les risques d’accidents, faisant de la route un lieu sûr ;
- réduire la pollution sonore ;
- fluidifier le trafic (le phénomène de congestion se raréfie).
Enfin, dernier avantage mais pas des moindres, la conduite écoresponsable permet de réaliser des économies.
La conduite écoresponsable en pratique
La conduite écoresponsable repose sur un grand principe de base : la douceur. Voyons en détails comment adopter ce type de conduite qui rime avec souplesse.
Avant de partir, éviter de trop charger le véhicule
C’est une question de bon sens. Plus un véhicule a de poids à déplacer, plus il consommera d’énergie. Certes, vous ne partez pas tous les jours en vacances, me diriez-vous. Toutefois, il est bon de savoir que même un coffre vide sur le toit d’une voiture peut considérablement augmenter sa consommation d’énergie.
Démarrer son écoconduite en douceur
Nous passons à présent au démarrage de la conduite écoresponsable. Le moment où un véhicule démarre est celui où il consomme le plus d’énergie. Lorsque le moteur est froid, l’utilisation d’énergie grimpe à + 50 % durant le premier kilomètre ! De ce fait, une conduite douce est particulièrement recommandée durant les premières minutes de route.
À noter qu’il n’est pas utile de faire chauffer son moteur avant de démarrer. En effet, les véhicules modernes sont dotés d’une injection électronique qui viennent donner un coup de pouce au démarrage. Toutefois, cette étape peut être encore utile par temps de froid si vous possédez un véhicule doté d’un carburateur. Les 2 roues à moteur le sont toujours, et les voitures anciennes également.
Optimiser l’usage des commodités de la voiture
Toujours pour la même raison, à savoir que le moteur est encore froid au démarrage, mieux vaut ne pas allumer le chauffage dès le départ. Patienter quelques minutes est préférable. Mettre le chauffage en route est de toute façon inutile lorsque l’on vient à peine de partir. En effet, comme vous le savez certainement, il a tendance à souffler de l’air froid tant que le moteur n’est pas chaud ! Malgré cela, bon nombre de conducteurs ont l’habitude de l’activer immédiatement afin de ne plus avoir a y penser ensuite. Mais en réalité, c’est un geste contre-productif. La patience est une vertu…
Par ailleurs, la climatisation est une source notoire d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Mieux vaut éviter d’en abuser. Elle produit tant de CO2 que son utilisation excessive risquerait de nous contraindre à l’utiliser encore davantage pour compenser les excès de chaleur qu’elle crée elle-même… et le serpent se mordrait la queue ! Si la clim permet de moins sentir les effets du réchauffement climatique, gardons à l’esprit qu’elle le renforce tout doucement…
Changer de rapport de vitesse dès que possible
Plus un moteur tourne, plus il consomme. Aussi, pour une conduite écoresponsable, changez de rapport de vitesse le plus tôt possible. Le meilleur indicateur pour cela est le compte-tours. L’idéal est de monter lorsque l’on passe la barre des 2000 tours/minute. Bien sûr, on se fiera aussi au bruit du moteur pour savoir à partir de quelle vitesse atteinte on peut passer à la vitesse supérieure.
Maintenir une vitesse de croisière
Les variations de vitesse consomment beaucoup d’énergie. On sait d’ailleurs que le moteur d’une voiture affichant 200 000 km au compteur qui a roulé principalement sur nationales et autoroutes sera mieux préservé que celui d’une voiture affichant le même kilométrage mais ayant principalement roulé en ville. Alors, pour une bonne éco-conduite, limitons les accélérations ! Du reste, le régulateur de vitesse peut aider à maintenir une vitesse stable. N’hésitons pas à l’utiliser si l’on conduit un véhicule qui en est équipé.
Par ailleurs, rouler trop vite est néfaste pour l’environnement. Diminuer sa vitesse de 10 km/h permet d’économiser 1 litre tous les 100 km, tandis que l’augmenter autant ne fait gagner que quelques minutes… Alors, ne soyons pas pressés !
Anticiper le freinage
Lorsque des feux de circulation sont en vue, à l’approche d’un rond-point ou d’un obstacle, mieux vaut commencer à freiner et à rétrograder dès que possible. Ainsi, le véhicule ralentit tout en douceur, sur une longue distance, économisant de l’énergie. Les conducteurs des générations 90 ou antérieures ont appris à mettre le levier de vitesse au point mort avant de freiner. Aujourd’hui, il est plutôt recommandé d’utiliser le frein moteur en rétrogradant progressivement jusqu’à la seconde.
Le freinage anticipé est tout autant conseillé aux conducteurs et conductrices de véhicules électriques. En effet, lorsque la voiture ralentit sur une longue distance avant arrêt complet, elle ne puise plus d’énergie sur la batterie, les roues tournent librement et ainsi, elle recharge. Alors, profitez-en !
Penser à entretenir son véhicule régulièrement
D’autres détails techniques peuvent augmenter la consommation de carburant d’un véhicule, directement ou indirectement :
• La pression des pneumatiques : des pneus sous-gonflés signifie une moins bonne fluidité de mouvement. On sollicite alors plus de carburant, comme pour des pneus de vélo sous-gonflés qui sollicitent davantage d’énergie musculaire.
• Le niveau de liquide de freins : nous avons vu plus haut pourquoi un freinage performant était de mise dans le cadre d’une conduite écoresponsable.
• Le contrôle technique : à effectuer tous les deux ans pour une utilisation optimale du véhicule.
En somme, en conduite écoresponsable, souplesse et douceur sont les maîtres mots.
Du reste, « rouler tranquille » permet de diminuer le stress, alors qu’à l’inverse, une conduite nerveuse l’alimente. Alors, pour l’environnent et pour soi-même, mettons-nous sans tarder à l’écoconduite !
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