Être végétarien est bon pour la planète

Agriculture et élevage : un constat glaçant
Manger de la viande, sur le plan climatique, coûte cher : en France, l’élevage est la cause de 68 % des émissions de méthane. Or, pour rappel, le méthane a un potentiel de réchauffement global 25 fois plus élevé que celui du CO2.
Au niveau mondial, le constat est encore plus accablant. Ainsi, les études se succèdent pour essayer d’estimer la contribution de l’élevage aux émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Résultat ? Les chiffrent vont de 6 % à 51 % (les études n’incluent pas toutes les mêmes facteurs : certaines prennent en compte la déforestation ou le transport de la nourriture pour le bétail et d’autres non).
Mais revenons-en au cas de la France. D’après l’ADEME, la production de viande et de lait mobilise plus de 80 % de la surface agricole. Elle est la source de 85 % de l’empreinte carbone de l’alimentation française.
Quant à la souffrance animale, c’est un autre sujet, mais qui n’est pas moins inquiétant. L’élevage intensif conduit en effet à des pratiques souvent barbares : des animaux entassés les uns sur les autres, dans des conditions hygiéniques désastreuses, etc.
Être végétarien est donc bon pour la planète
D’ailleurs, le 5e rapport du GIEC conseille de :
- limiter la consommation moyenne de viande de bovins et autres ruminants à 10 g par jour ;
- diminuer la consommation du poisson, des viandes maigres et des œufs à 80 g par jour.
Cela permettrait de réduire les émissions de GES globales de 8,5 %.
Par ailleurs, d‘après les calculs de l’ADEME, un régime alimentaire à dominante animale produirait 136 kgCO2/personne.mois, tandis qu’un régime plutôt flexitarien émettrait 85,7 kgCO2/personne.mois.
Les conclusions sont donc claires : adopter un régime végétarien est bon pour la planète.
Vous avez des inquiétudes vis-à-vis de ta santé ? Pas de panique ! En France, on constate une consommation individuelle et journalière de protéines animales de 90 g. Or, d’après l’OMS, les apports conseillés en protéines va de 50 à 70 g/jour pour un adulte, dont 25 à 30 g/j de protéines animales seulement.
Ainsi, il est plutôt simple de réduire la consommation de produits animaux sans risque pour sa santé.
Qu’en est-il du véganisme ?
Si diminuer sa consommation de viande, voire la supprimer totalement, permet d’alléger drastiquement son empreinte carbone, qu’en est-il du véganisme ?
Ce régime alimentaire consiste en effet à supprimer tout produit animal de son assiette. Or, d’après plusieurs études, dont une britannique, les végans émettraient 2,5 fois moins de GES que les personnes consommant 100 g de viande par jour. Mieux encore : consommer végétalien émet seulement 2,89 kgCO2/jour, contre 3,81 pour un végétarien.
De plus, avoir une alimentation 100 % végétale nécessiterait 76 % de surfaces arables en moins. Un point positif pour les projets de reforestation !
Vous avez encore peur pour votre santé ? Pourtant, de plus en plus d’études démontrent l’intérêt du régime végan, même à un jeune âge. D’ailleurs, savez-vous que de grands sportifs sont végans ?
Être végétarien est bon pour la planète : VRAI !
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