Le flexitarisme : pas d’interdits, seulement de la modération !

La neutralité suisse, ça vous dit quelque chose ? Eh bien si l’on devait résumer ce qu’est le flexitarisme, on pourrait dire que c’est un peu la Suisse des régimes alimentaires ! Ceux qui choisissent de devenir flexitariens adoptent en effet des habitudes alimentaires « flexibles » qui consistent à limiter la consommation de poisson et de viande rouge. Moins de viande donc, mais pas d’élimination totale, comme dans un régime végétarien. Motivations, données scientifiques et historiques : on vous explique pourquoi ce mode de vie où l’on ne se prive de rien séduit de plus en plus. Psssst, si vous restez jusqu’à la fin, vous trouverez également quelques inspirations pour des recettes flexitariennes simples et délicieuses !

Le flexitarisme, qu’est-ce que c’est ?

Le flexitarisme, c’est une pratique alimentaire relativement récente qui est en fait un « végétarisme flexible ». Flexible, dans le sens où la viande n’est pas totalement proscrite, mais sa consommation est réduite à une ou deux fois par semaine. Les produits d’origine animale comme le lait et les œufs peuvent aussi être réduits, même si cela n’est pas la composante principale du flexitarisme. Il s’agit donc d’un juste équilibre parmi les régimes parfois de plus en plus radicaux qui existent. En devenant flexitarien, on peut continuer à combler ses envies gustatives tout en faisant un geste pour la planète.

Pourquoi opter pour le flexitarisme ?

Le flexitarisme, c’est bel et bien d’abord une démarche éco-responsable. C’est peut-être tabou à dire à l’heure actuelle, mais on peut apprécier de manger de la viande. Cela ne signifie pas pour autant que l’on ne souhaite pas faire un effort sur sa consommation globale, pour des motivations qui sont donc d’abord plus environnementales qu’éthiques. La plupart des recherches sur le sujet, comme le rapport Alimentation Planète Santé de la Commission EAT-Lancet, préconisent en effet une diminution de l’apport en viande rouge qui sera bénéfique « à la fois pour la santé et pour l’environnement ». Les ressources nécessaires pour l’élevage de bétail sont responsables de près de 14.5 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité humaine : autant dire que si tout le monde réduisait un peu sa consommation hebdomadaire de viande (principalement bovine), on pourrait vite observer des résultats !

Ces mêmes rapports n’évoquent toutefois en aucun cas la nécessité d’arrêter totalement de consommer de la viande et du poisson. C’est même tout le contraire : « un modèle alimentaire végan généralisé nous mènerait à une impasse d’un point de vue environnemental, affirme Thomas Nesme, professeur d’agronomie à Bordeaux Sciences Agro ». La solution, c’est donc de manger de tout avec mesure, comme le font les flexitariens.

Flashback : la consommation de viande dans l’histoire

Ne pas manger de viande à chaque repas vous semble impossible ? Pourtant, cette habitude d’avoir de la viande ou du poisson dans son assiette tous les jours est récente. Un retour en arrière permet de constater que c’est seulement à la fin des années 40 que la consommation de produits carnés a drastiquement augmenté. Perçue comme LA source de protéines qui donne de la force, on associe alors la viande à un repas suffisamment rassasiant, par opposition au reste des aliments. Pourtant, en dosant convenablement légumes, céréales et légumineuses, on peut aussi largement y trouver son compte, et garder la viande et le poisson comme des bonus pour certains jours spécifiques. C’est le moment ou jamais de vous lancer grâce à nos conseils et recettes flexitariennes !

Une journée dans l’assiette d’un flexitarien

Le flexitarisme représente donc le bon compromis environnemental et nutritionnel, mais aussi, plus largement, social. En effet, vous pouvez par exemple choisir de faire coïncider vos deux « jours de viande » avec le week-end, et ainsi faciliter vos sorties resto ou repas entre amis ! Il est en revanche important de fixer dès le début de la semaine quels seront ces jours flexibles pour pouvoir vous y tenir, qu’ils soient toujours les mêmes ou qu’ils changent d’une semaine à l’autre. Cela peut demander quelques adaptations et préparations, et il vaut donc mieux avoir votre planning en tête.

Une fois ce petit paramètre pris en compte, à vous de trouver ce qui vous convient le mieux, le repas de la journée où vous souhaitez intégrer viande ou poisson, et les recettes végétariennes ou non qui vous plaisent. Elles devront être variées et inclure des aliments protéinés, d’origine animale ou végétale selon les jours. Voici quelques recettes flexitariennes pour vous inspirer !

  • Au petit déjeuner: Gâteau aux flocons d’avoine (ou baked oats)

Préchauffez votre four à 180°C. Mélangez 1 œuf à 40 grammes de flocons d’avoine, ½ cuillère à café de levure et une cuillère à soupe de miel. Quand tout est bien homogène, mixe 1 banane écrasée avec le reste et remuez bien. Vous pouvez ensuite ajouter des petits éléments que vous aimez : cannelle, pépites de chocolat, amandes concassées, myrtilles… Enfournez pendant environ 10 min ou jusqu’à ce que le dessus dore. C’est prêt ! Vous pouvez aussi préparer cet encas la veille au soir, il n’en sera que plus onctueux le matin.

  • Au déjeuner: Curry de légumes et agneau

Dans un grand fait-tout, faites revenir dans de l’huile 500 g d’épaule d’agneau coupée en morceaux, puis réservez dans une assiette. Faites ensuite cuire un oignon avec 2 tomates, 3 carottes et 2 branches de céleri (vous pouvez opter pour d’autres légumes selon la saison). Ajoutez 1 càs de curry puis en fonction de vos goûts, sel et poivre, cannelle, safran, gingembre et coriandre. Pour finir, versez une petite brique de lait de coco sur l’ensemble, remettez la viande avec les légumes et laissez mijoter à feux doux une vingtaine de minutes. vous pouvez servir avec du riz ou seul. S’il s’agit pour vous d’un jour sans viande, vous pouvez remplacer l’agneau par des lentilles corail, très bonne source de protéines !

  • Au dîner: Buddha bowl à l’avocat

Si vous ne savez pas encore ce qu’est un buddha bowl, vous allez vite être convaincu et l’ajouter à votre routine flexitarienne ! Ce « bol » contient en fait des éléments froids variés comme des légumes crus ou cuits, des légumineuses de votre choix, des graines et des céréales pour un ensemble coloré aussi joli que bon. Parfaite alternative à la salade, il permet de manger un repas sain et copieux. Notre buddha bowl idéal réunit de l’avocat coupé en lamelles (pour de bonnes matières grasses qui peuvent remplacer celles qu’on trouve par exemple dans le saumon), des carottes râpées, du quinoa, quelques dés de patate douce cuite, des pistaches, une bonne càs de sésame, et une càs de graines de courges. Salez, poivrez, et arrosez d’un filet d’huile d’olive. Pour plus de gourmandise, vous pouvez également y ajouter une càs de houmous ! Et s’il s’agit d’un de vos repas avec viande ou poisson, quelques dés de truite ou de poulet pourront compléter l’ensemble.

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