L’Investissement Vert : la finance au service de la planète

Vous souhaitez investir dans la transition écologique ? Cela peut être une excellente opportunité pour faire fructifier votre argent tout en restant en adéquation avec vos valeurs environnementales. La crise climatique a fini par faire entrer l’écologie dans les préoccupations du peuple. Nous sommes de plus en plus nombreux à délaisser la voiture pour le vélo chaque fois que c’est possible, à adhérer au mouvement zéro déchet… De leur côté, les entreprises avisées commencent à encourager le télétravail. Et à présent, l’écologie s’invite même dans le monde de la finance. Certaines sociétés nous proposent d’investir dans l’économie verte. Voyons ensemble comment faire pour se lancer dans l’investissement vert !
D’où a émergé l’investissement vert ?
Cette pratique a commencé à se populariser au niveau mondial à la suite de la COP-21 du 12 décembre 2015. L’ONU encourageait les investisseurs à se tourner vers l’économie verte. Il s’agissait de lutter contre le dérèglement climatique en réduisant notamment les émissions de gaz à effet de serre et les sources de pollution diverses. Pour cela, l’organisation internationale exhortait au développement des entreprises écoresponsables, où il fallait désormais dans la mesure du possible orienter les flux financiers. Dans le cadre de cet appel, l’Accord de Paris a été ratifié par 183 pays signataires.
En France, de nombreuses start-ups spécialisées entre autres dans les énergies solaires et éoliennes, les biogaz pour l’agriculture ou encore dans la mobilité décarbonée ont besoin de fonds pour pouvoir décoller. Des leviers de financement issus de l’investissement vert pourraient donc leur profiter grandement.
L’investissement vert : définition et éclaircissements
L’investissement vert consiste simplement à placer son argent dans des opérations à vocation écologique : dans des entreprises ou projets qui favorisent la transition énergétique ou le développement durable. Avant de nous lancer dans des explications plus concrètes, clarifions les deux termes les plus souvent entendus lorsque l’on parle d’investissement vert.
Qu’est-ce que l’ISR ?
On entend souvent parler d’ISR lorsqu’il est question d’investissement vert. Mais que est le sens de cet acronyme ? Il signifie « Investissement Socialement Responsable ». Il s’agit tout simplement d’un label utilisé dans le cadre de l’investissement dans l’économie verte. L’ISR allie performance financière et développement durable. Il est apposé à des entreprises ou organismes publics soucieux des enjeux sociaux et environnementaux actuels.
En effet, comme nous allons le voir ci-après, l’investissement vert ne prend pas seulement en compte des critères d’ordre écologique. D’autres aspects éthiques rentrent également en ligne de compte.
Quelle est la définition d’ESG ?
Ce terme, qui lui aussi revient fréquemment dans le jargon de l’investissement vert, est souvent amalgamé avec le premier. En réalité, les deux sont étroitement liés. Cependant, l’ESG représente non pas un label mais un ensemble de critères auxquels se doit généralement de répondre un label ISR.
Les critères ESG correspondent à des paramètres Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance. Autrement dit, sont pris en compte dans ces critères l’utilisation des énergies renouvelables ou la réduction des émissions carbone (environnement), le respect de la mixité ou la formation du personnel (social)… Mais aussi la transparence de la rémunération des dirigeants ou le respect de la parité ou niveau du CA (bonne gouvernance).
Comment effectuer un placement écologique ?
Il existe aujourd’hui différents supports pour pouvoir investir dans la transition écologique ou dans le développement durable. Pour vous lancer dans l’investissement vert, vous avez au choix :
Le crowdfunding vert
Cette pratique connaît un succès croissant auprès des investisseurs. Cette méthode de financement participatif consiste à investir via une plateforme. Ainsi, vous soutenez un projet à visée environnementale, responsable et solidaire. Le principe est plutôt simple : il suffit de se rendre sur la plateforme participative, de sélectionner le projet qui vous intéresse et d’indiquer le montant que vous souhaitez verser.
L’investisseur effectue un prêt envers le porteur de projet, qui lui adressera un remboursement et une majoration (retour sur investissement) selon la durée de cet investissement. Celle-ci s’étend généralement entre 18 mois et 5 ans. Le rendement annuel se situe dans une fourchette de 4 à 8 %. Comme pour toute forme d’investissement, l’opération comporte une part de risques. Il est judicieux de se renseigner sur la plateforme participative avant de se jeter à l’eau.
Les néo-banques ou banques écologiques
Nous avons récemment parlé des banques écoresponsables. Ces banques virtuelles excluent tout investissement dans des projets qui impliquent l’utilisation d’énergie fossiles, le nucléaire, l’alcool, le tabac ou l’armement. Ces banques éthiques offrent elles aussi des opportunités pour pratiquer l’investissement vert. Elles permettent d’épargner des fonds verts sur différents supports financiers, d’effectuer des placements écoresponsables via le Plan d’Épargne Retraite ou le Plan d’Épargne en Actions. L’inscription sur ces néo-banques est facilement accessible (quelques clics et une lettre de résiliation à votre ancienne banque suffisent).
La SCPI
L’immobilier est un marché qui ne connaît pas la crise. Une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est une société qui collecte des fonds qui seront investis dans la construction d’un parc immobilier. L’avantage de ce type d’investissement, c’est que l’investisseur n’a pas besoin de prendre part au travaux de gestion : des professionnels dédiés s’en occupent eux-mêmes. Depuis peu, l’immobilier vert a le vent en poupe. PFO2 est la SCPI leader sur le marché. Son budget lui permet d’entamer des projets environnementaux exigeants.
Le coût de la part est accessible à partir de 196,00 €.
Comment m’assurer de la fiabilité de mon investissement vert ?
Il existe différents labels pour vous aider à vous y retrouver :
• Le label ISR : comme vu plus haut, il englobe des critères à la fois environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance.
• Le label Greenfin : il garantir des fonds d’investissement à la fois durables et transparents. Il exclue les entreprises qui investissent dans les énergie fossiles et le nucléaire.
• Le label Finansol : ses critères sont axés sur la solidarité, l’information et la transparence.
• Le label CIES (Comité Intersyndical de l’Épargne Salariale) : ce label est spécialisé dans les fonds des salariés. Il n’est accordé qu’aux entreprises qui répondent aux critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance).
• Le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) et la Réglementation Thermique 2020 : auparavant, en 2005, le citoyen pouvait obtenir le label BBC sur demande dans le cadre d’une démarche personnelle après analyse et travaux effectués sur sa propre habitation. Aujourd’hui, c’est la Réglementation Thermique (RT 2020) qui est en vigueur. Elle s’applique dès la construction de nouveaux bâtiments. Pour obtenir cette certification, les dépenses énergétiques et la pollution doivent être limitées et il faut faire la part belle aux énergies renouvelables.
• La certification HQE (Haute Qualité Environnementale) : cette démarche vise à obtenir une meilleure qualité environnementale pour toute la durée de vie d’un bâtiment, de sa construction à son éventuelle démolition.
Si vous avez l’âme d’un investisseur, sachez que l’investissement vert tend à se démocratiser.
Des entrepreneurs comme des salariés s’y mettent. Notamment, le crowdfunding le rend particulièrement accessible. Alors, si vous avez de l’argent, mettez-le au service de l’écologie, du durable et de la solidarité !
Articles Liés

La voiture électrique est-elle un moyen de mobilité propre ?
