Le Poisson d’élevage est Écologique

Les chiffres de l’aquaculture

Le savais-tu ? L’aquaculture telle que nous la connaissons nous vient d’Anita Conti, première océanographe française, et de Jacques-Yves Cousteau, explorateur.

Apparue entre les deux guerres mondiales, l’objectif de cette culture était non seulement de répondre aux besoins alimentaires de la population, mais aussi de protéger l’environnement marin de la surpêche.

Depuis, ce mode de production a bien évolué… D’ailleurs, aujourd’hui, il est fort probable que le poisson que tu achètes vienne d’un élevage intensif plutôt que de la pêche (aussi appelée production halieutique).

Eh oui ! D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en 2018, la production industrielle de poissons, crustacés et mollusques correspondait à 52 % de la production mondiale.

Entre 1990 et 2018, le nombre de poissons d’élevage a même explosé de 527 % ! Aussi, l’aquaculture est devenue la principale source de poissons pour les êtres humains.

Et la consommation des produits de la mer devrait continuer à croître ! En effet, toujours d’après la FAO, leur quantité devrait passer de 179 millions de tonnes en 2018 à 204 millions de tonnes en 2030.

La Chine, comme souvent, reste le premier pays exportateur, suivi de près par la Norvège. Il est donc tout à fait probable que le poisson que tu as acheté pour ton prochain barbecue vienne de l’un de ces pays !

Alors, oui, la surpêche génère de nombreuses problématiques au niveau de l’environnement et de la baisse de la biodiversité… Mais qu’en est-il de l’aquaculture ?

Le poisson d’élevage est-il écologique ?

Alors, écologique ou pas, le poisson d’élevage ?

Si on ne considère que les aspects liés au transport et à la conservation, on se rend vite compte que l’empreinte carbone peut devenir assez élevée.

Par ailleurs, l’aquaculture est très critiquée pour :

  • son usage massif d’antibiotiques et de pesticides (la forte densité des poissons dans certains bassins d’élevage entraîne en effet de nombreuses maladies) ;
  • l’utilisation de farines animales pour nourrir les poissons ;
  • les pollutions au mercure et aux PCB ;
  • les rejets de phosphate et d’ammonium dans les mers et océans.

Tu penses qu’il vaut mieux acheter du saumon bio d’élevage ? Pas si sûr… Car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les poissons issus de l’agriculture biologique ne sont pas exempts de contaminants. Ainsi, d’après une analyse du magazine 60 millions de consommateurs, réalisée en 2016, le saumon bio contiendrait des niveaux importants de toxines et de pesticides.

Existe-t-il des solutions pour lutter contre la surpêche et l’impact écologique de l’aquaculture ?

Heureusement, tout n’est pas négatif ! En effet, la FAO a analysé pendant 25 ans l’évolution des pratiques piscicoles, prônant une pêche responsable à travers son « Code ». Cette analyse montre une amélioration de la gestion mondiale de la pêche comme de l’aquaculture. Bien sûr, de nombreux progrès restent encore à faire…

Ainsi, des solutions commencent à émerger pour lutter contre les impacts néfastes de la production aquacole !

L’AMTI (Aquaculture Multitrophique Intégrée) en est un exemple. Cette polyculture a en effet pour objectif de faire cohabiter les espèces afin d’éviter les maladies, en reproduisant les écosystèmes naturels. Moins de déchets organiques, donc, et moins d’utilisation de pesticides ou d’antibiotiques.

Néanmoins, ne l’oublions pas : supprimer le poisson et la viande de son assiette pour adopter une alimentation végétarienne est la solution la plus efficace pour avoir un impact écologique moins élevé.

Le poisson d’élevage est écologique : FAUX

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