Pourquoi et Comment Manger Local : Tout Savoir

Lorsque l’on décide de consommer local, les avantages qui en découlent sont légion. Protéger la Nature, l’Environnement et notre santé est devenu un enjeu majeur de nos jours. Aussi, la consommation de produits locaux est un phénomène dont l’ampleur ne cesse de croître. Suivez-nous et découvrez tous les bienfaits de l’alimentation locavore et comment s’y prendre pour manger local !

En choisissant de manger local, je me régale !

Parmi les nombreux intérêts que présente l’alimentation locale, on peut citer le plaisir gustatif. Une consommation écoresponsable induit plus de régal pour les papilles ! Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les aliments produits dans votre région ou aux alentours sont nécessairement plus sains et plus frais que des marchandises venues de l’autre bout de la planète. De plus, le principe de l’alimentation locale, tel qu’il est connu, implique également le respect des règles de l’agriculture biologique. Les fruits et légumes sont cultivés selon les saisons et dépourvus de pesticides. Les animaux sont nourris sans antibiotiques ni OGM, et élevés dans des conditions qui n’impliquent ni stress, ni une promiscuité génératrice de maladies diverses.

Avec ces modes de production optimale d’un point de vue éthique et environnemental, les aliments issus de la production locale vous offrent un goût incomparable. La fraîcheur de nos denrées alimentaires est elle aussi garantie une fois que l’on décide de manger local. Et pour cause, celles-ci ont parcouru une distance réduite avant d’atterrir sur leurs étals. Les fruits sont fraîchement cueillis, les légumes sortent à peine de terre, les œufs ont été pondus quelques heures auparavant, les poissons viennent tout juste de quitter leurs bassins… Tous ces produits frais nous offrent leur saveur inégalable. Petite cerise sur le gâteau, cette primeur nous permet de les conserver plus longtemps. Nul besoin de se hâter de consommer la truite achetée la veille : si elle est d’origine locale, son temps de conservation s’étend jusqu’à 5 jours et non 24 heures comme à l’accoutumée !

Je deviens locavore pour préserver la planète

La situation d’urgence écologique et environnementale à laquelle nous faisons face aujourd’hui n’est plus à prouver. La production industrielle et toutes ses implications en sont la cause essentielle. L’impact est conséquent sur la Nature, l’Environnement ainsi que tous les habitants de la Terre, humains ou non. Voici pourquoi manger local est incontestablement préférable aux modes de consommation classiques.

La production locale est bénéfique pour l’Environnement

Les tomates venues du Maroc, les champignons cultivés en Pologne, les fraises d’Espagne… Voilà ce que nous trouvons couramment dans nos supermarchés français. Dans la série des pratiques ahurissantes, nous avons aussi les carottes néerlandaises qui traversent la France pour être acheminées en Espagne ou inversement.

Par ailleurs, l’usage massif de cargos de marchandises et de l’avion représente une source de pollution majeure. Autant d’émissions carbone facilement évitables ! Aujourd’hui, les gérants de magasins alimentaires ne font pas grand cas de la provenance des produits qu’ils proposent, c’est le prix qui est au centre de leur attention. Si le coût de production d’un aliment est suffisamment bas, la rentabilité sera toujours meilleure malgré les frais de transport engendrés. Ce choix, devenu la norme, est une aberration écologique totale. Non seulement en termes d’émissions de CO2 impliquées, mais aussi parce qu’un long transport nécessite souvent l’ajout de conservateurs dans ces aliments.

En se tournant vers l’agriculture locale traditionnelle, on préserve l’Environnement de cette pollution superflue. Selon la définition officielle, on considère qu’un aliment est d’origine locale s’il a été produit dans un rayon de 250 km maximum. Un trajet largement écourté s’il en est ! Par la même occasion, manger local permet aussi de libérer les routes d’un grand nombre de camions de transport de marchandises. À grande échelle, une consommation responsable fluidifierait grandement le trafic.

Les petits producteurs respectent davantage le bien-être animal

L’industrie agro-alimentaire moderne implique l’utilisation de moyens effarants dans le but d’augmenter toujours tant et plus la productivité. De ce fait, les animaux vivant dans des fermes industrielles sont traités comme de simples marchandises et connaissent des conditions d’élevage résolument inhumaines. Les petits producteurs locaux, à l’inverse, gardent à l’esprit que l’animal est un être vivant doué de sensibilité. Aussi, dans les fermes plus traditionnelles et à taille humaine, les cheptels connaissent des conditions de vie autrement meilleures.

Les poules jouissent d’un grand terrain herbeux, souvent bordé d’arbres. Les vaches paissent dans les prés et sont régulièrement emmenées en promenade. Les chèvres sont mises au repos en hiver, car le cycle des saisons favorables à la reproduction est respecté. Les poissons nagent dans des bassins spacieux, avec une densité d’individus réduite, et ne sont manipulés qu’une ou deux fois au cours de leur vie afin de limiter le stress.

Dans la Nature, le chamois qui finira chassé par le loup aura préalablement vécu une vie tout à fait décente dans les montagnes et non dans une cage. La production locale a à cœur de se tenir au plus près de l’ordre naturel des choses en respectant le bien-être animal autant que faire se peut.

Manger local et de saison, c’est encore mieux

Afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, il convient de manger local et de saison. Prenons l’exemple des courgettes et des tomates. En tant que légumes du soleil, ces deux végétaux ne poussent que l’été dans un pays comme la France. Si l’on tient absolument à en consommer hors saison, alors on se voit obligés de les faire importer d’Italie ou de Grèce… On peut sinon les cultiver sous serre, mais leur qualité en pâtira. C’est pourquoi consommer local et de saison, ça va de pair ! Un aliment local sera meilleur au goût, comme pour la santé du fait de sa fraîcheur inégalable. S’il est de saison, alors il pourra atteindre sa pleine maturité, qui lui conférera toute sa richesse en nutriments.

En outre, n’est-il pas agréable de savourer des plats typiques au rythme des saisons ? Une savoureuse salade tomate-mozza en été, un succulent gratin dauphinois ou une purée de potimarron en hiver… quel régal ! Telle est l’intention originelle de la Nature, que, par ailleurs, on prend plaisir à redécouvrir en mangeant local et de saison.

Manger local pour plus de justice sociale

L’agriculture locale traditionnelle favorise également le circuit court. Le producteur vend directement auprès de ses clients et se passe d’intermédiaires. Il peut sinon avoir recours à un seul tout au plus. Le circuit court correspond donc à de la vente directe (ou quasiment !). Sans intermédiaires, l’agriculteur n’a pas besoin de payer de commission, l’intégralité de ce qu’on lui paie lui revient. Autrement, avec une seule personne impliquée dans le circuit de vente, entre l’agriculteur et l’acheteur, les frais de commission s’en voient largement réduits.

Le circuit court a pour avantage de rémunérer les producteurs au juste prix. Le revenu d’une petite ferme traditionnelle peut alors grimper jusqu’à deux SMIC et plus ! De plus, les fermiers et agriculteurs peuvent ainsi se permettre de vendre leurs produits moins chers, ce qui constitue un avantage non-négligeable pour les clients également. Un excellent moyen de rendre la nourriture bio abordable. En somme, le circuit court est sans conteste une solution gagnant-gagnant.

Comment faire pour bien manger local ?

Vous l’aurez compris, l’importance de manger local apparaît comme une évidence pour différentes raisons. Voyons à présent comment s’y prendre pour se procurer facilement des produits locaux et de saison.

Le marché bio et local

C’est sans conteste le meilleur endroit où faire ses courses pour manger local. En sus du charme des étals rustiques et de la chaleur humaine que vous rencontrerez auprès des maraîchers, les vivres d’une qualité irréprochable vous raviront, elles aussi. Les produits vendus sur ces places de marché sont non seulement bio et locaux, mais aussi nécessairement de saison ! À l’exception de quelques fruits ou légumes cultivés sous serre, vous y trouverez des végétaux différents selon la période de l’année. Les vendeurs sont nécessairement des petits producteurs, ce qui garantit bien des avantages en termes d’éthique, mais aussi des prix accessibles pour tous.

L’absence d’intermédiaires permet d’afficher des coûts réduits, ce qui profite aux maraîchers comme aux clients ! C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les fruits et légumes, les produits laitiers et les œufs. Une nouvelle réjouissante pour les végétariens et vegans. En revanche, il est vrai que le coût de la viande et du poisson est plus élevé chez les petits producteurs qu’en magasin classique. Cependant, c’est pour la bonne cause. Se soucier du bien-être animal en offrant au bétail un grand espace vital et une nourriture de haute qualité engendre fatalement plus de frais. Mais entre un poulet bon marché issu de la production industrielle et un poulet élevé dans des conditions optimales garantissant à la fois éthique et qualité, pour nous, le choix est vite fait !

Les magasins bio

Dans un souci de cohérence en termes de valeurs écologiques, c’est tout naturellement que les produits locaux foisonnent dans les magasins bio. Aucune difficulté à trouver votre bonheur ! Si les victuailles qui vous intéressent proviennent de la région ou des alentours, vous le saurez d’un simple coup d’œil grâce à une petite pancarte figurant juste devant ces dernières. Seul petit bémol : qui dit local dit généralement bio, mais l’inverse n’est pas toujours vrai. Les magasins biologiques proposent aussi à vente du tofu venu de l’étranger… En cas de doute, on emploiera tout simplement la bonne vieille technique qui consiste à lire les étiquettes.

Les grandes surfaces

Vous avez bien lu ! Avec le succès croissant des produits locaux et de saison, de plus en plus de magasins alimentaires classiques proposent des denrées issues de la production de proximité. Certes, celles-ci sont minoritaires et il est nécessaire de chercher un peu pour les repérer. Mais la tâche est facilitée, notamment grâce à des étiquettes mettant en avant le fait que « ça vient d’ici » ou autre indication semblable. Attention, cependant, à ne pas vous laisser avoir par les étiquettes portant la mention « c’est la saison » ou terme similaire. Vous pourrez voir cette indication devant un bac d’oranges en plein hiver. Effectivement, ces fruits sont bel et bien de saison en janvier… mais seulement en Sicile ou en Crète ! Laissez donc dans les rayons cette poudre aux yeux et tournez-vous vers les vrais produits locaux et de saison.

À la ferme directement

Si vous avez la chance d’habiter non loin d’une petite ferme bio, alors vous pouvez même aller chercher directement vos produits locaux chez le producteur du coin. Pour le coup, plus local, ça n’existe pas ! Lorsque vous vous rendez au marché bio et local, pensez à demander aux maraîchers leur adresse, on ne sait jamais… On peut parfois avoir de bonnes surprises.

Et voilà ! À présent, vous savez pourquoi consommer local est essentiel de nos jours, et comment changer vos habitudes pour y parvenir. En définitive, c’est plutôt simple, n’est-ce pas ? Si vous imaginez difficilement pouvoir vous passer de votre chocolat en dessert ou de votre café du matin, ne culpabilisez pas. Contentez-vous de limiter le nombre de produits venus d’Amérique du Sud ou d’Asie que vous consommez au quotidien tout en sélectionnant ceux venant du commerce équitable, et de privilégier au maximum les aliments locaux. Si tout le monde faisait ainsi, ce serait déjà une avancée phénoménale pour la planète.

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