Protection de l’environnement : comment m’engager ?

L’urgence de la situation climatique n’est plus à démontrer, les scientifiques s’accordent en effet pour établir un constat alarmant sur l’état de la planète. Face à l’enjeu monumental de la préservation de l’écosystème, la question demeure : comment s’engager pour la protection de l’environnement ? Nous sommes nombreux à nous renseigner sur le développement durable et à désirer lutter au quotidien pour un monde meilleur. Pourtant, devant l’immensité de la tâche, il est facile de se sentir découragé et délaissé. Alors, comment s’y prendre pour s’engager pour le climat ? Nous listons pour vous les points clés qui vous permettront de vous investir dans l’écologie et d’agir concrètement, selon votre temps et votre disponibilité.
S’informer sur le développement durable
Rechercher des sources fiables
L’information est le socle de base de toutes les luttes. Par le biais d’une investigation précise sur les enjeux de la crise climatique, vous serez en mesure de dégager les points qui revêtent le plus d’importance à vos yeux. Les causes écologiques à défendre sont multiples et vous ne pourrez pas être sur tous les fronts : privilégiez les actions qui vous animent le plus vivement.
Comme pour tous les domaines, ne négligez pas la provenance de vos sources. Valorisez les recherches documentées qui s’appuient sur des études concrètes. Les documentaires sont un moyen rapide et impactant de s’instruire sur les causes, citons parmi eux :
- Une vérité qui dérange d’Al Gore sur le réchauffement climatique,
- Cowspiracy de Kip Andersen sur l’élevage industriel,
- Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud sur la protection des fonds sous-marins,
- The True Cost d’Andrew Morgan sur l’impact de l’industrie de la mode,
- Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion met en lumière des propositions de transition.
L’ensemble des films proposés sont disponibles sur les plateformes de streaming payantes telles que YouTube, Netflix, Amazon Video et MyCanal.
Développer son regard critique
Malgré les preuves, nombreux sont les détracteurs qui crient à l’imposture et s’aventurent sur le terrain mouvant du scepticisme scientifique. Ne vous laissez pas influencer et formez votre propre opinion. Vérifiez toujours les arguments et ne faites pas confiance à toutes vos lectures. Le web est une mine d’or pour s’informer, à condition d’évaluer la véracité des propos. L’accumulation de données vous permettra de développer une pensée autonome sur le sujet et d’être à l’aise lorsque la discussion s’engagera.
Se mobiliser en rejoignant des campagnes
Agir localement pour la protection de l’environnement
Les nouvelles connaissances acquises au cours de vos recherches vous amèneront sûrement vers l’envie de partager votre engagement écologique. Pour cela, informez-vous sur les collectifs actifs dans votre région grâce au site du réseau Mutu qui diffuse leur actualité militante.
Dans une perspective d’action locale, vous pouvez également vous enquérir des besoins de votre ville, participer à des missions de nettoyage ou partir à la découverte des groupes d’activités existants et proposer votre aide avec une action tournée vers l’écologie. Toutes ces initiatives sont des exemples d’engagement pour l’environnement. Alors, soyez créatifs, il n’y a pas de gestes insignifiants !
S’ouvrir aux autres par des actions humanitaires
La protection de l’environnement peut s’exprimer par une ouverture sur le monde et un engagement humanitaire. Les missions sont aussi diverses que les associations qui en proposent. Si vous avez entre 16 et 25 ans, pourquoi ne pas envisager un service civique ? Ce dispositif français créé en 2010 a été mis en place pour encourager l’engagement citoyen. Sans condition de diplôme, il permet d’être indemnisé lors d’une action en France ou à l’étranger. L’environnement est bien sûr une des thématiques possibles.
Dans la même optique, le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) est ouvert à partir de 18 ans, sans limites d’âge ou condition de nationalité, pour effectuer des missions d’intérêt général à l’étranger. Sans oublier les chantiers internationaux qui peuvent vous amener à vous déplacer dans une perspective bénévole. Partez dès à présent à la recherche de l’action humanitaire qui vous correspond.
S’engager pour le climat grâce à Internet
Des plateformes émergent afin de créer du lien et de s’unir pour le climat. Partager votre engagement sur Internet vous rapprochera d’autres acteurs, mais vous formera aussi à la mobilisation. L’association environnementale Greenpeace a, par exemple, établi une boîte à outils de la résistance verte. Elle regroupe des pistes pour s’engager grâce à différents moyens :
- WeGreen : un réseau social écologique qui facilite la rencontre d’autres militants grâce au partage des luttes et des centres d’intérêt.
- GreenVoice : une plateforme qui permet de créer et de gérer les campagnes citoyennes sur un ensemble de 12 thèmes.
- LesMardisVerts : une newsletter qui décortique des sujets complexes.
Sensibiliser à la protection de l’environnement
S’intéresser à l’engagement écologique des entreprises
Le rapport Brundtland [1], établi lors de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, définit dès 1987 l’engagement environnemental des entreprises comme étant lié au développement durable. Il met en avant la notion de responsabilité afin d’organiser la production de manière à ce qu’elle réponde à nos besoins, tout en préservant les ressources de la planète.
Le développement durable se décline en trois aspects :
- la justice sociale,
- le progrès économique,
- la préservation de l’environnement.
Les entreprises jouent un rôle prépondérant sur ces objectifs puisqu’on peut légitimement considérer qu’elles sont responsables de l’impact de leur activité sur le plan écologique et social.
Ainsi, quel que soit votre statut, vous êtes en droit de vous interroger sur l’impact de l’entreprise dans laquelle vous travaillez. Des systèmes de tri sont-ils mis en place ? La réduction des déchets est-elle possible ? Les matières utilisées dans le schéma de production sont-elles non polluantes ? Autant de questions pertinentes qui doivent être posées et qui témoignent d’un engagement fort.
Devenir bénévole pour des associations environnementales
S’engager bénévolement c’est participer à un effort collectif d’amélioration de l’environnement. Les associations ne manquent pas, à tel point qu’il est difficile de connaître toutes les options possibles pour devenir bénévole. Heureusement, des plateformes présentent des moteurs de recherches intégrés, ainsi que des annonces de missions, afin de vous permettre de trouver l’action qui vous correspond le mieux près de chez vous.
Quelques pistes pour démarrer votre prospection :
- Benevolt : une plateforme qui facilite la mise en relation des bénévoles et des associations grâce à un moteur de recherche par lieu et domaine.
- Tous Bénévoles : une association qui met à disposition trois outils (un site d’information avec un moteur de recherche, une application et un quiz) pour simplifier la prise de contact.
- France Bénévolat : un site qui regroupe des annonces de missions sur toute la France, accessibles par recherche de mots-clés.
Changer ses habitudes pour consommer responsable
Modifier son alimentation
Introduire des fruits et des légumes de saison dans son panier est une première démarche pour consommer responsable. Leurs achats contribueront à réduire l’impact énergétique de leur production puisque ces aliments ne sont pas cultivés sous une serre chauffée.
D’autre part, le label attestant d’une agriculture biologique assure un engagement fort pour la Terre. Les exploitations se doivent de respecter certaines conditions comme l’interdiction d’employer des produits de synthèse (engrais azotés et pesticides) ou des OGM. Une bonne nouvelle pour nos assiettes et pour notre santé !
Se déplacer autrement
L’avion est avide d’énergie. Il consomme six fois plus que le train pour un trajet de même distance. Autant vous dire que son impact sur les gaz à effet de serre est considérable. Or les voyageurs préfèrent prendre les airs pour des parcours de moins de 800 km : 40 % des vols concernent ces courtes distances. La même chose survient en ville, la voiture est souvent utilisée pour des périmètres inférieurs à 3 km.
Devant ces constats, choisissez de modifier vos habitudes et d’étudier des options de déplacements moins polluantes. Favorisez le train qui présente l’avantage de desservir les centres-villes, ainsi que les transports en commun en général, que ce soit avec du covoiturage ou en empruntant le bus. Partager son moyen de locomotion réduit fortement son impact en raison du nombre de personnes qu’il transporte alors. À titre d’exemple, un passager de métro consomme dix fois moins d’énergie qu’en voyageant en voiture. Sinon, lorsque les distances le permettent, utilisez vos jambes ou investissez dans un vélo. En plus de faire du sport, vous serez sûr de ne pas polluer.
Consommer durablement
Agir pour l’environnement est parfois aussi simple que de consommer auprès d’un producteur proche de chez soi. Soutenir l’agriculture locale est une démarche engagée pour la planète puisqu’elle valorise la production des territoires. Cerise sur le gâteau, cette action permet de limiter les importations, source de pollution à cause de leurs moyens d’acheminement.
Plusieurs réseaux comme les Amap mettent en relation les agriculteurs et les particuliers en proposant des paniers hebdomadaires, selon la production du moment. Une belle alternative aux grandes surfaces pour manger sain et préserver l’environnement en suivant le cycle de la nature.
Consommer durablement est également synonyme de ne pas surconsommer. Que ce soit pour vos appareils électroniques, vos vêtements ou vos loisirs, acheter avec modération aura un impact positif sur la planète et sur votre argent.
Réfléchir à sa consommation énergétique
La perte d’énergie dans les foyers est à l’origine d’une pollution insidieuse. Pour y remédier, quelques conseils faciles à appliquer vous permettront de moins consommer :
- adaptez la puissance de vos ampoules aux pièces en baissant l’intensité lumineuse des lieux de passage,
- lavez votre linge à basse ou moyenne température (30°C, 40°C ou 60°C),
- isolez votre logement, notamment votre toiture, pour vous prémunir des pertes de chaleur qui gonfle votre facture énergétique,
- envisagez l’électricité verte qui produit peu d’émissions de CO2,
- raccourcissez la durée de vos douches.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle présente quelques points à examiner pour limiter ses dépenses énergétiques et s’investir dans l’écologie.
S’engager pour l’environnement s’exprime autant par du bénévolat ou des actions humanitaires, que par le questionnement de l’impact de son entreprise ou la remise en cause de sa consommation. Les formes sont multiples, mais servent un but unique : offrir aux générations futures un monde vivant et respirable. La protection de la nature débute au moment où l’on réalise la nécessité d’agir. L’important, c’est de faire le premier pas.
[1] Ceres.ens.fr. Rapport Brundtland : http://www.ceres.ens.fr/IMG/pdf/rapport_brundtland.pdf
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