Surconsommation alimentaire : en prendre conscience pour la réduire

L’époque que nous traversons est marquée par l’accroissement des inégalités sociales et économiques. L’une d’elles mérite plus que jamais notre attention : la surconsommation alimentaire des uns et les pénuries, voire la famine, des autres. Cette situation peut aisément être perçue comme une fatalité, au vu des aliments disponibles en abondance dans les supermarchés des pays développés. D’autant plus que les ruptures d’approvisionnement se conjuguent au manque de diversité des produits alimentaires dans les pays en voie de développement. Pourtant, nous pouvons – chacun d’entre nous et au quotidien – installer de nouvelles habitudes de consommation nous permettant de lutter contre une surconsommation bien ancrée dans nos vies.

Établir le diagnostic de la consommation actuelle de votre ménage

L’une des premières choses à faire lorsqu’il est question de changer une habitude, quelle qu’elle soit, est de prendre pleinement conscience des actions et des pensées qui la constituent. En effet, comme toutes les mauvaises habitudes, celle de la surconsommation alimentaire nécessite de poser un diagnostic de ce qui l’a causée, puis installée. Pourquoi je surconsomme ? Et, surtout, pourquoi je continue, semaine après semaine, année après année, à surconsommer ? Cela, alors que je connais mes habitudes alimentaires et/ou alors même que la taille de mon foyer n’a pas varié.

On peut identifier trois grandes causes de notre surconsommation alimentaire.

D’abord, l’abondance de l’offre nous incite avec force et constance à acheter plus que de raison. La variété et la quantité des produits alimentaires disponibles dans nos supermarchés – et surtout les hypermarchés – a de quoi donner le vertige. Une offre pléthorique qui nous met l’eau à la bouche.

Ensuite, nous sommes entraînés à la surconsommation alimentaire parce que les grands formats sont souvent les plus économiques. Presque tout le monde cherche à faire des économies et tous apprécient épargner quand l’occasion se présente. Justement, l’occasion se présente de plus en plus fréquemment avec des formats dits « familiaux », « maxi » ou même « XXL », ou des prix au kilo des plus attractifs.

La troisième et dernière cause, qui découle de la précédente, est l’attrait visuel exercé par les produits alimentaires. Leur présentation est de plus en plus « vitaminée », avec des couleurs criardes, des logos aisément reconnaissables et, souvent, un graphisme destiné à séduire avant tout les enfants.

Les offres alléchantes proposées par un nombre croissant de produits alimentaires en formats maxi vous font épargner de l’argent, c’est un fait. Et si vous économisiez encore plus en ne consommant que ce dont vous avez réellement besoin ? Cela pourrait vous épargner non seulement de l’argent, mais du gaspillage.

Quels sont les réels besoins alimentaires de votre foyer ?

Il convient donc de faire l’inventaire des besoins alimentaires de votre famille, seconde étape pour réduire votre surconsommation. Chaque produit que vous consommez doit être examiné, comme le sont tous les postes de dépenses lorsqu’il est question de répondre précisément à : « Où va mon argent ? ». De cet inventaire, vous tirerez une liste des produits dont vous ne pouvez pas vous passer, tels le pain, le beurre, les œufs, etc. D’autres produits peuvent aller dans la catégorie « à l’occasion », pour récompenser vos nouvelles bonnes habitudes par un petit écart sucré ou des cookies préparés avec les enfants, par exemple.

Prendre pleinement conscience de tous les produits que vous consommez, peut-être même depuis des années, machinalement, sans réfléchir, vous permettra sans aucun doute d’éliminer un certain nombre de produits inutiles, coûteux ou qui finissent souvent à la poubelle. Par exemple, vous avez l’habitude de profiter des soldes de fruits et légumes chaque semaine dans votre supermarché en achetant un kilo des trois ou quatre végétaux en promo. Cependant, vous n’arrivez jamais à tout manger avant que les aliments soient défraîchis, voire pourris. Il est donc impératif de réduire votre consommation en supermarché, même si les soldes sont alléchantes et malgré votre bonne volonté de tout manger sans gaspiller.

Vous avez observé votre consommation réelle et avez donc une idée précise de ce que vous mangez et de ce que vous êtes contraint de jeter.

Lutter contre la surconsommation : moins manger, pour consommer futé

Vous apprendrez plus loin des stratégies simples et pratiques pour réduire votre gaspillage alimentaire. La consommation responsable et raisonnée constitue une méthode extrêmement efficace pour réduire le gaspillage, car on agit en amont, en renonçant à consommer plus que les besoins réels de notre foyer. Cela vous permettra, de plus, d’avoir un impact très positif sur les finances de votre ménage, votre ligne, votre santé et celle de la terre qui vous nourrit.

En effet, cette nouvelle série d’habitudes inspirées par le désir de consommer futé vous permettra de manger moins, de gaspiller moins, mais aussi, de réduire la pression de la demande alimentaire. Sur notre planète, où un tiers de tout ce qui est produit est jeté, la somme de nos petits gestes quotidiens peut faire une énorme différence. Il suffit de s’arrêter pour y réfléchir. Cela peut même donner l’occasion à votre conjoint(e) et à vos enfants de vous surprendre par leurs astuces ou même de vous mettre au défi !

Toutefois, une fois que l’on a pris conscience de notre surconsommation, on peut vite se sentir dépassés par l’ampleur de la tâche. Aussi, vous vous demandez sûrement par où et par quoi commencer ? Sur quoi agir en premier lieu pour limiter au maximum ces « surachats » et prendre la voie d’une consommation la plus raisonnée possible ? Vous pouvez consulter nos articles dédiés juste ici :

Le gaspillage alimentaire n’est pas une fatalité

Anti-Gaspillage : les Gestes Simples pour la Maison

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