Pourquoi adopter le véganisme ? 3 arguments et 2 recettes

Est-il encore nécessaire de présenter le régime végétalien ? S’il y a un régime alimentaire qui ne cesse d’interroger, c’est bien celui-là. Se passer complètement de viande sans avoir de carences, est-ce possible ? Comment se nourrir exclusivement de produits végétaux ? Et, surtout, pourquoi adopter le véganisme ? Nous vous disons tout sur ce mode de vie végétal !

Véganisme : définition

Avant tout, reprenons les bases. Qu’est-ce que le véganisme ?

Bien plus qu’un simple régime végétal, il s’agit d’un mode de vie. Eh oui ! les véganes ne se contentent pas de supprimer les produits animaux de leur alimentation : ils les éradiquent de leur vie tout entière.

Ainsi, les végétaliens éliminent de leur vie tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l’élevage d’animaux. On parle de nourriture, bien évidemment, mais aussi de vêtements, de meubles, de maquillage et de cosmétiques, etc. Exit les essais sur les chimpanzés et les zoos avec des éléphants ! Tout ceci n’a pas de place dans la vie d’un végane.

Or, les produits animaux sont partout. Difficile de faire le tri du jour au lendemain : c’est pourquoi les personnes souhaitant devenir véganes commencent souvent par le flexitarisme et le végétarisme avant de se mettre au véganisme.

En effet, il faut savoir tout scruter : un vin filtré avec des arêtes de poisson ? Pas végane ! Du pain comprenant du lait de vache pour rendre la mie plus moelleuse ? Pas végane non plus !

Eh oui : lorsqu’on devient végétalien, on se rend compte à quel point notre société tout entière dépend des produits laitiers et carnés… Mais alors, pourquoi adopter ce régime à base de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses ? Nous vous présentons 3 raisons principales à cela.

Argument n° 1 : devenir végane pour lutter contre le réchauffement climatique

L’impact de l’élevage sur le dérèglement climatique

Peut-être le savez-vous déjà, les régimes carnés ont un impact considérable sur le réchauffement climatique. Or, dans un contexte où nous cherchons à accélérer la transition écologique, s’interroger sur nos modes d’agriculture et d’élevage est essentiel.

Ainsi, au niveau mondial, on estime que les émissions de gaz à effet de serre (GES) seraient dues pour 6 à 51 % à l’élevage.

Un chiffre trop peu précis ? En effet : de nombreux facteurs entrent en jeu et tous ne sont pas forcément considérés de la même manière selon les études. Par exemple, certaines d’entre elles prendront en compte la déforestation due aux champs de soja et de maïs nécessaires à alimenter les animaux d’élevage, tandis que d’autres n’en tiendront pas compte.

Quoi qu’il en soit, l’impact écologique lié à la consommation de viande est loin d’être nul. En France plus particulièrement, le secteur agricole est responsable de 18,5 % des émissions de GES. Or, la production de viande comme de lait constitue à elle seule 85 % de l’empreinte carbone de l’alimentation.

L’impact d’un mode plus végétal sur les émissions de gaz à effet de serre

Limiter le bétail serait donc un grand pas pour l’écologie ? N’allons pas par quatre chemins : la réponse est « oui ».

En effet, le 5e rapport du GIEC l’indique clairement : pour réduire les émissions de GES, limiter la consommation moyenne de viande (bovins comme autres ruminants et volailles), de poisson et d’œufs est une solution efficace. Passer à un régime incluant 80 g de viande maigre, de poisson et d’œufs par jour permettrait de diminuer les émissions globales de 8,5 % !

En passant à 0 g par jour, on imagine par conséquent les gains possibles…

Alors, pourquoi adopter le véganisme ? Parce que les personnes véganes émettraient jusqu’à 2,5 fois moins de GES que les personnes ayant un régime carné. De quoi motiver plusieurs personnes à adopter ce nouveau mode de vie.

Eh oui ! limiter l’élevage intensif, voire le supprimer totalement, aurait plusieurs effets positifs, parmi lesquels :

  • un gain important en terres arables (jusqu’à 80 %), qui pourraient être utilisées à des projets de reforestation, par exemple ;
  • une relocalisation des cultures.

Argument n° 2 : adopter un régime végétalien pour lutter contre la souffrance animale

Mais lutter contre le réchauffement climatique n’est pas la seule motivation pour adopter le véganisme !

En effet, la souffrance animale est un vrai sujet : dans les enclos, des animaux sont entassés, sans accès à l’extérieur, dans des conditions d’hygiène qui feraient frémir les moins sensibles d’entre nous.

Aussi, l’adoption du régime végétalien se veut être une démarche éthique : il s’agit de s’alimenter sans provoquer de souffrances.

Argument n° 3 : adopter le véganisme pour des questions de santé

Eh oui ! contrairement aux idées reçues, se mettre au véganisme ne signifie pas avoir tout plein de carences et ne plus être en mesure de faire des activités physiques.

Au contraire, le régime végétal pourrait bien être un enjeu de santé publique. Ainsi, d’après un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization) sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, consommer uniquement des produits végétaux permettrait de diminuer les coûts sanitaires de 95 % ! Autrement dit, de limiter les dépenses liées au traitement des maladies d’origine alimentaire.

Ainsi, manger exclusivement des plantes permettrait-il de rester en meilleure santé ? Peut-être bien. Dans tous les cas, diminuer sa consommation de viande – et sa consommation de viande rouge en priorité – ne peut qu’avoir un impact positif. En effet, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé la viande rouge comme potentiellement cancérigène pour les êtres humains. Par ailleurs, l’Anses indique que la consommation de viande, de poisson et de produits laitiers augmente les risques de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, d’arthrite et encore d’autres pathologies.

Mais comment être certain d’avoir tous les apports nutritionnels recommandés en adoptant ce régime ? En effet, il n’est pas envisageable d’abandonner un régime carné, flexitarien ou végétarien du jour au lendemain ! Bien se renseigner en amont, pour éviter les déséquilibres alimentaires et les anémies, est essentiel.

En particulier, la vitamine B12 n’est présente dans quasiment aucun aliment d’origine végétale. Or, une carence en vitamine B12 peut conduire à une hypothyroïdie. Pour éviter cela, prendre des compléments alimentaires s’avère nécessaire.

De plus, il s’agit de manger le plus varié possible : intégrer davantage de fruits et de légumes à son alimentation est certes nécessaire, mais il faut également penser aux céréales, aux légumineuses, aux oléagineux et aux différents types d’huiles végétales… À chaque repas, associer une céréale avec une légumineuse et de nombreux fruits et légumes permettra de limiter les risques de carences.

Veillez également à diversifier ces aliments ! Le blé et le riz sont certes à la base de notre alimentation, mais il existe de nombreuses autres plantes excellentes pour notre métabolisme : lentilles, pois chiches, haricots verts, rouges, blancs, beurre, épeautre, millet, quinoa, etc. Ils vous apporteront tout ce dont vous avez besoin en termes de protéines, de fer, de calcium, de zinc et de vitamines.

Les produits à base de soja, tels que le tofu, sont également une excellente source de protéines.

Malgré tout, avant de vous engager dans cette voie, n’hésitez pas à consulter un médecin !

Comment cuisiner végane ? 2 idées de recettes

Cuisiner végane serait trop contraignant, sans saveur et difficile ? Nous vous prouvons le contraire, grâce à ces 2 recettes faciles, rapides, pas chères et équilibrées !

Le couscous pour débutants

Pour réaliser cette recette, vous aurez besoin de 30 minutes et des ingrédients suivants :

  • 2 oignons,
  • 1 gousse d’ail,
  • 2 carottes,
  • des légumes de saison (1 aubergine et 1 courgette l’été ou 1/2 potimarron et 2 navets l’hiver, par exemple),
  • de l’huile d’olive,
  • 1 boîte de tomates pelées (environ 400 g),
  • 200 g de pois chiches cuits,
  • épices ras-el-hanout,
  • sel et poivre,
  • harissa (facultatif).

Commencer par éplucher tous les légumes et les découper en morceaux.

En premier lieu, faire revenir l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive. Lorsqu’ils commencent à dorer, ajouter la carotte et laisser mijoter une dizaine de minutes.

Ensuite, ajouter les légumes de saison, le sel, le poivre et les épices. Les laisser dorer doucement, puis ajoutez les tomates pelées.

Laisser à nouveau mijoter quelques minutes.

Lorsque la sauce s’est épaissie, intégrer les pois chiches cuits à la préparation.

Servir ce plat avec de la semoule, parsemée de quelques raisins secs et d’amandes. On peut également ajouter de l’harissa ou du piment, selon son goût.

Sauce bolognaise végane

Pour une bonne sauce bolognaise, nul besoin de viande hachée !

Pour un plat de pâtes pour 4 personnes, prévoir :

  • 1 oignon,
  • 2 carottes,
  • 250 g de lentilles vertes cuites,
  • 100 g de champignons,
  • 400 g de tomates pressées,
  • huile d’olive,
  • sel, poivre et herbes de Provence.

Commencer par éplucher les légumes.

Émincer l’oignon.

Découper les carottes en petits cubes et les champignons en lamelles.

Faire revenir l’oignon et les champignons dans un filet d’huile d’olive.

Lorsqu’ils sont dorés, ajouter les lentilles et les tomates. Laisser mijoter à feu doux environ 20 minutes.

Ajouter alors le sel, le poivre et les herbes à sa convenance, puis servir cette sauce avec des spaghettis al dente !

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