Le végétarisme : définition et recettes

Chaque année, en octobre, a lieu la journée mondiale du végétarisme. À cette occasion, de nombreux végétariens du monde entier se réunissent pour militer pour le droit des animaux et informer et sensibiliser le public à ce régime alimentaire. Bien plus qu’un simple effet de mode, le végétarisme fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes en raison d’une prise de conscience collective.
Quels sont les motivations des végétariens ? Pourquoi se passer de viande et de poisson ? En cette journée dédiée, la rédaction vous invite à découvrir le végétarisme, sa définition et vous offre quelques délicieuses recettes végétariennes !
Le végétarisme : la définition précise
En réalité, il existe plusieurs formes de végétarisme. À l’origine, ce terme avait un sens large, il englobait aussi le végétalisme et le véganisme. On raconte que Socrate et Platon, qui étaient végétariens, évitaient non seulement de consommer de la chair animale, mais aussi de porter de la laine ou du cuir. Petite clarification entre les différentes définitions du végétarisme moderne.
Le végétarisme tel qu’on le connaît aujourd’hui
De nos jours, la définition que l’on attribue au végétarisme est la suivante : régime alimentaire qui exclut toute chair animale. Cela signifie que la viande, le poisson et même la gélatine de porc ou de bœuf contenue dans certains gâteaux ou bonbons ne sont pas consommés. En revanche, les sous-produits animaux tels que les œufs et laitages sont toujours invités à la table.
Le végétalisme
Tout comme la personne végétarienne, la personne végétalienne ne consomme pas de chair animale, mais évite également tous les produits d’origine animale comme les œufs, le lait ou les fromages. En somme, dans le cadre d’un régime végétalien, on mange exclusivement des produits d’origine végétale.
Le véganisme
À l’instar du végétalisme, le véganisme est un régime alimentaire strictement végétal. Mais le mouvement végane va encore plus loin en refusant toute forme d’exploitation animale. C’est un véritable mode de vie qui exclut également les produits testés sur les animaux (notamment les cosmétiques), les vêtements faits de laine ou de cuir ou encore les oreillers en plumes d’oie.
Le pescétarisme
Voici un thème quelque peu complexe par rapport aux précédents… On a longtemps pensé que le régime végétarien consistait seulement à évincer la viande de son alimentation et que la consommation de poisson y était admise. Aussi, on a fini par inventer le terme « pesco-végétarien » afin d’éviter les confusions. Mais les végétariens ont même refusé ce terme, puisque le poisson est intrinsèquement de la chair animale. En outre, la science nous a récemment prouvé que les poissons étaient doués de sensibilité au même titre que les animaux terrestres. On a donc encore remplacé ce mot par « pescétarien ». On peut opter pour ce régime pour des raisons de santé ou de goût. Toutefois, si l’on souhaite l’adopter pour des raisons éthiques, alors il convient de ne pas remplacer systématiquement la viande par du poisson, car cela signifierait seulement remplacer une variété de chair animale par une autre… Mieux vaut consommer du poisson certains jours, mais veiller à remplacer plutôt la viande par des protéines végétales (tofu, légumineuses…) à d’autres moments.
Pourquoi adopter le végétarisme ?
Auparavant, la viande était considérée comme une denrée de luxe, comme le plat du dimanche… mis à part au château de Louis XIV, par exemple ! En effet, on chassait quelque peu péniblement le cerf, le sanglier ou le faisan dans les campagnes. Les terrains où abondait le gibier étaient réservés à Sa Majesté.
Devenir végétarien pour la planète
Aujourd’hui, avec l’élevage intensif, quasiment tout le monde peut consommer de la viande à bas coût dans les pays les plus développés. Selon la FAO, le Français moyen consommerait environ 84,5 kg de viande par an et par habitant, ce qui correspond à une portion de 115 g deux fois par jour ! Dans notre pays, il est courant de consommer de la viande au déjeuner ET au dîner sous diverses formes : des portions de steaks hachés ou de poulet ou même des lardons ou du jambon pour agrémenter les salades et quiches. Un tel apport de protéines animales n’est pas nécessaire. En fait, c’est même délétère pour notre santé et pour la planète.
D’après la FAO, l’élevage intensif serait responsable de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Ceci inclut le CO2, mais aussi les émissions de protoxyde d’azote ou de méthane émis par le bétail (rots, gaz, excréments…).
Pour le respect du bien-être animal
L’époque où les animaux que l’on mangeait vivaient librement dans la nature jusqu’au jour où certains d’entre eux allaient tomber, à un âge aléatoire, sous nos flèches ou les balles de nos fusils est révolue. Aujourd’hui, la manière dont les animaux que nous consommons sont traités est devenue, somme toute, innommable. Entassés dans des hangars malpropres et exigus, leur accès à l’extérieur est limité, voire inexistant pour certaines espèces comme les cochons. Les poulets sont abattus dès lors qu’ils ont atteint leur taille adulte, c’est-à-dire à l’âge de 35 jours dans l’industrie classique et 85 jours dans l’agriculture biologique. Les cochons, quant à eux, n’ont que 6 mois à vivre entassés les uns sur les autres avant d’être transformés en jambon ou en lard…
Pour certaines personnes végétariennes, le choix de ces principes alimentaires leur est venu du refus du principe même de traiter les animaux comme des biens de consommation alimentaire. Pour d’autres, ce choix émane d’un rejet des conditions d’élevage modernes infligées aux animaux de ferme. Il faut savoir que même chez un petit producteur bio, si les conditions de vie des animaux sont autrement meilleures que dans l’industrie et leur longévité quelque peu supérieure, ce peut être encore considéré comme insuffisant : un veau sera tout de même abattu à l’âge de seulement 8 mois dans le bio au lieu de 6.
Quel est le sens du régime végétarien ?
D’aucuns se posent la question, aussi bien parmi les véganes que parmi les carnassiers convaincus. Pourquoi refuser catégoriquement de manger de la chair animale, mais continuer de consommer des œufs, des crèmes ou du fromage ? N’est-ce pas un peu incohérent ? Il est vrai que le sort des poules pondeuses n’est guère plus enviable que celui des vaches laitières. Après 18 mois environ, elles perdent en rentabilité et sont donc envoyées à l’abattoir sans ménagement… Il en va de même pour les vaches, chèvres et brebis laitières. 7 à 10 ans après de bons et loyaux services chez les petits producteurs, 3 à 5 dans l’industrie ! Dans ces conditions, pourquoi exclure la viande, mais pas les sous-produits animaux ?
Nous dirions tout simplement que le végétarisme est une manière de réduire sa consommation de produits animaux sans pour autant être aussi radical que les personnes ayant fait le choix du véganisme. On peut choisir de ne pas aller jusqu’au bout de ce précepte pour diverses raisons. Conserver une souplesse : un régime strictement végétalien peut induire trop de difficultés à s’adapter lors des sorties au restaurant ou repas entre amis. Si contourner le poisson et la viande n’est pas trop difficile, trouver un dessert sans lait ni œufs est beaucoup moins aisé !
On peut aussi ne pas adhérer au fait d’éliminer tout produit animal de son alimentation par refus de consommer des produits trop transformés comme le tofu aromatisé, le « faux mage »… ou encore de consommer des produits qui ont fait le tour de la planète comme le quinoa ou l’avocat pour s’assurer un bon équilibre nutritionnel. Chacun peut avoir son motif, mais l’intention reste en tout cas de réduire sa consommation de produits animaux. Bien entendu, afin que ce choix alimentaire ait un sens, tout comme pour le pescétarisme, il convient de ne pas surcompenser l’absence de viande avec d’autres produits animaux comme le fromage. Mieux vaut tendre un peu vers le végétalisme en se concoctant régulièrement des plats véganes.
Quelques recettes végétariennes succulentes !
À présent, l’heure est venue de se régaler ! Voyons comme il est facile, en tant que végétarien(ne), de se faire plaisir avec de bons petits plats plus délicieux les uns que les autres, tout en ménageant un peu les animaux. C’est parti !
Salade de chèvre, noix et figues
Cette délicieuse salade raffinée et sucrée-salée se mange en toute saison. Les notes des 3 ingrédients principaux se marient à merveille. Le lit de salade mesclun sur lequel ils reposent apporte une touche encore plus savoureuse. De quoi se faire plaisir et surprendre agréablement ses éventuels invités !
Ingrédients :
- 100 g de salade mesclun
- 8 figues fraîches (ou sèches selon la saison)
- Une demi-bûche de chèvre
- Une bonne poignée de noix décortiquées
- 4 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
- 1 cuillère à soupe de miel
- Sel, poivre
Préparation :
Commencer par préparer la vinaigrette : mélanger le vinaigre, le miel, le sel et le poivre. Ajouter ensuite l’huile progressivement en remuant sans cesse jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Éplucher et couper les figues en dés, émietter le fromage de chèvre. Décortiquer les noix si celles-ci n’ont pas été achetées en cerneaux. Déposer un lit de salade dans chaque assiette et y répartir les figues, les noix et les miettes de bûche. Napper de vinaigrette.
La tartiflette végétarienne ou végétiflette
L’automne arrive, c’est le moment de se concocter de bons petits plats sortis de la réconfortante chaleur du four ! Une recette qui ravit le palais et fait toujours chaud ou cœur dans les temps hivernaux. Les petits dés de tofu mijotés remplacent à merveille les lardons. Certaines personnes préfèrent même cette version, plus légère et plus originale.
Ingrédients :
- 1 kg de pommes de terre
- 1 reblochon entier
- 20 cl de crème végétale (soja ou amandes)
- 200 g de tofu nature
- Une échalote
- 5 cl de sauce soja
- 1 verre de vin blanc de Savoie (Apremont, par exemple)
Préparation :
Préchauffer le four à 180 °C (thermostat 6). Dans une marmite, faire bouillir les pommes de terre 20 minutes environ. Pendant ce temps, couper le tofu en allumettes. Dans une poêle, commencer à le faire mijoter dans la sauce soja. Émincer l’échalote et l’ajouter dans la poêle. Au bout de 10 minutes environ, déglacer avec le verre de vin blanc. Laisser réduire l’ensemble à feu moyen. Égoutter les pommes de terre et les refroidir en les passant sous l’eau. Égoutter de nouveau. Les éplucher et les couper en rondelles. Dans un plat allant au four, disposer une couche de tranches de pommes de terre, puis la préparation de tofu mijoté et une deuxième couche de pommes de terre. Napper l’ensemble de crème. Couper le reblochon en deux disques et les déposer sur le tout. Enfourner pendant 30 minutes environ. Servir le reste du vin blanc de Savoie à table.
Gâteau au chocolat au cœur coulant
Tous les gâteaux sont naturellement végétariens si tant est qu’ils ne contiennent pas de feuilles de gélatine. Pour diminuer encore notre impact sur les animaux, nous avons opté pour un gâteau végétalien. C’est mieux pour nos amis à poils et à plumes, mais aussi pour nous : en l’absence d’œufs et de beurre, ça pèse moins sur le ventre ! Ce délicieux gâteau au chocolat au cœur coulant vous offrira une petite touche d’originalité avec sa pointe de coco subtile.
Ingrédients :
- 200 g de chocolat pâtissier
- 100 g de farine
- 75 g de sucre roux
- 1 sachet de sucre vanillé
- 5 cl d’huile de coco
- 15 cl de crème de coco
Note : ces deux derniers ingrédients se trouvent facilement au rayon bio des supermarchés. Pour les distinguer, rien de plus facile : l’huile se présente en pot et la crème en brique !
Préparation :
Préchauffer le four à 180 °C (thermostat 6). Couper 12 carrés de chocolat (environ 80 grammes) et les réserver. Mettre le reste à fondre dans l’huile de coco à feu doux ou moyen. Dans un saladier, mélanger le sucre roux, le sucre vanillé et la crème de coco. Une fois le chocolat fondu, l’ajouter à la préparation. Incorporer ensuite la farine progressivement en remuant à la cuillère en bois. Dans un moule à cake huilé, verser la moitié de la pâte. Prendre les 12 carrés de chocolat réservés et les disposer par 6 rangées de 2 espacées de manière à peu près équidistante. Recouvrir d’une deuxième couche de pâte. Enfourner pour une durée de 20 minutes. On laissera légèrement refroidir avant de déguster. Si l’on prépare le gâteau quelques heures à l’avance où si l’on en consomme des restes conservés au réfrigérateur, le passer au micro-ondes 30 à 45 secondes avant de servir afin de faire refondre le cœur chocolaté.
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